La méditation pour combattre la dépression

La dépression a toujours été un problème de santé majeur pour les personnes âgées. Elle affecte environ 20 % des adultes âgés de 65 ans et plus. Une dépression régulière peut entraîner des risques plus élevés de maladie cardiaque et de décès. Mais elle affecte également la vie quotidienne des gens, même les plus jeunes, en les rendant plus isolés socialement et en affectant leurs fonctions cognitives, en particulier la mémoire. Il existe de nombreuses façons de traiter la dépression. Les antidépresseurs et la psychothérapie sont les traitements habituels, mais de nombreuses recherches suggèrent aussi qu’une pratique régulière de méditation peut aider en changeant la façon dont le cerveau répond au stress et à l’anxiété.

La méditation peut-elle changer la façon de penser ?

Le but de la méditation n’est pas de mettre de côté le stress ou de bloquer les pensées négatives, mais plutôt de remarquer et d’appréhender ces pensées et ces sentiments. Vous ne devez donc pas agir sur eux. Vous devez reconnaître que, bien qu’ils vous affectent, ils ne vous définissent pas, et ils ne sont pas en vous.

Comment votre cerveau réagit-il lors de la méditation ?

Le stress et l’anxiété sont les principaux facteurs déclencheurs de la dépression. La méditation peut modifier votre réaction face à cet état de mal-être. En effet, la méditation entraîne le cerveau à atteindre une concentration soutenue et à revenir à cette concentration lorsque des pensées négatives, des émotions intenses et des sensations physiques désagréables surgissent. Cela arrive souvent lorsque vous vous sentez stressé et anxieux.

Il a été démontré que la méditation modifiait certaines régions du cerveau spécifiquement liées à la dépression. Par exemple, le cortex préfrontal médian (mPFC) devient hyperactif chez les personnes déprimées. Le mPFC est souvent appelé le « centre Moi » parce que c’est là que vous traitez les informations vous concernant, que vous vous souciez de l’avenir et ruminiez sur le passé. Lorsque les gens sont stressés, le mPFC passe donc à « l’overdrive ».

Une autre région du cerveau associée à la dépression est l’amygdale, ou « centre de la peur ». C’est la partie du cerveau responsable de la réponse de combat ou de fuite face à une situation menaçante. C’est elle qui déclenche les glandes surrénales pour libérer le cortisol, l’hormone du stress, en réponse à la peur et au danger perçu.

Ces deux régions cérébrales agissent l’une sur l’autre pour provoquer une dépression. Le centre du Moi s’énerve pour réagir au stress et à l’anxiété, et la réponse du centre de la peur entraîne une augmentation des niveaux de cortisol pour lutter contre un danger qui n’est que dans votre esprit. Les recherches ont ainsi montré que la méditation aide à rompre la connexion entre ces deux régions du cerveau. Lorsque vous méditez, vous êtes mieux à même d’ignorer les sensations négatives de stress et de l’anxiété. Cela explique en partie pourquoi les niveaux de stress diminuent lorsque vous méditez. Dans ce cas, suivre une formation complète sur la méditation ne paraît plus une activité futile.

La méditation aide également le cerveau en protégeant l’hippocampe (une zone cérébrale impliquée dans la mémoire). Une étude a permis de découvrir que les personnes qui méditaient 30 minutes par jour pendant huit semaines augmentaient le volume de matière grise dans leur hippocampe. D’autres recherches ont montré que les personnes souffrant de dépression récurrente ont tendance à avoir un hippocampe plus petit.

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